:: The West Wing : Les Couloirs de la Maison Blanche ::

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Le Célibataire du Mois

Avant Propos : Les personnages sont la propriété d'Aaron Sorkin & Cie. L'écriture de fanfic n'a pas de but lucratif et " je ne touche pas de droits là dessus ".

Les feedbacks sont les bienvenus, comme toujours.

" Vous laissez une copie pour Toby, et quand il sort de son meeting, vous lui transmettez le message. Si Donna passe, vous lui demandez le dossier Madison. "

" Autre chose ? " demanda Cathy.

" Mon déjeuner est toujours fixé à midi ? "

Elle hocha la tête.

" Je fais quoi d'ici là ? "

" Leo a laissé un mémo pour vous. "

" Super ! " s'exclama Sam. " Voyons voir ça ! "

Cathy lui tendait le dossier.

" Merci Cathy. "

" Oh j'allai oublier Sam… "

Avez vous déjà vu " Le Magicien d'Oz " ? Vous souvenez vous de la musique que l'on entend lorsque la méchante sorcière de l'ouest arrive ? ... Mallory ouvrit violemment la porte du hall de la Maison Blanche et suivit les couloirs pour arriver aux bureaux de la comunication. Elle entra en trombes dans le bureau de Sam sans frapper.

" …et si vous avez deux minutes, vous me récupérez le… "

Il leva les yeux vers Mallory, Cathy suivit son regard.

" Sam ! "

Elle avait les bras croisés sur sa poitrine, des yeux noirs et sa bouche avait perdu toute sa grâce, tant elle paraissait en colère.

" Mallory ? " dit Sam d'un ton calme et posé.

" Comment as tu pu faire une chose pareil ? "

" Je suis avec Toby ! " Cathy s'eclipsa discrètement et ferma la porte derrière elle.

" Fait quoi ? "

" Ne joue pas ce petit jeu une nouvelle fois avec moi, Sam ! "

" Je suis en train de repasser dans ma tête les dernières quarante huit heures durant lesquelles nous ne nous sommes pas vu pour déterminer ce que j'ai bien pu faire pour en arriver là, et j'en conclut que je n'en sais rien du tout. "

Mallory jeta un magasine sur son bureau. Sam y jeta un coup d'œil après avoir remis ses lunettes.

" Quoi, c'est ça qui te pose problème ? "

" Le célibataire du mois Sam ! "

" Oui, je sais, c'est ce qui est écrit. "

" C'est de toi dont ils parlent dans cet article. "

" Oui, bien sûr, c'est moi qui ai répondu à cette interview. "

La couverture du magasine –très respectable, d'ailleurs- titrait comme chaque mois : " Le Célibataire du Monde Politique. "

Sam ouvrit à la page 16, comme s'il le connaissait déjà par cœur.

Trois pages entières lui étaient consacrées. Illustrées de photos où il se trouvait particulièrement bien. Sans vouloir se vanter. Une avait été prise lors d'un gala, il était aux côtés de Toby et du Président. L'autre avait été prise par un professionnel, un photographe du magasine. Il n'avait rien d'un homme politique. Il se faisait penser à un acteur de cinéma. Ce type…il avait oublié son nom…l'acteur qui avait fait l'objet d'un grand scandale dans les années 80…Rob Lowe. C'était à lui qu'il pensait en voyant sa photo dans le magasine féminin " She ". C'était un portrait qui prenait une page, il portait un pull en laine beige, et son coude était plié, il appuyait sa tête contre sa main.

" Mallory, avant que tu n'en fasse toute une histoire... "

" Oh que oui, j'en fais une histoire ! " hurla-t-elle.

Sam prit un ton sévère.

" Tout d'abord, j'aimerai que tu parles moins fort, tu es sur mon lieu de travail, et mon patron se trouve être dans le bureau d'à côté, attendant un rapport que je dois lui apporter dans moins de vingt minutes. "

" Depuis quand Toby travaille-t-il la porte grande ouverte, laissant libre circulation à tous les employés de la Maison Blanche ? "

Il parut supris.

" Bon, Toby n'est peut-être pas à côté, mais tu sais à quel point les trois secrétaires placées devant cette porte sont bavardes. "

" Tu n'arriveras pas à me faire oublier ce pour quoi je suis venue, Sam ! "

Elle prit le magasine et l'ouvrit à la page seize. Elle lut.

" Brillant avocat, Sam Seaborn est très vite passé maitre dans l'art d'écrire les plus importants discours de la nation, au service du Président Bartlet. Jeune et prometteur, Sam est également un homme plein de charme que She mourrait d'envie de vous faire connaitre. Et le fait qu'il soit célibataire ne gache rien. "

She : Sam, vous avez un poste à lourdes responsabilités, comment se vit une journée à la Maison Blanche ?
Sam : Elle se vit comme un journée dans n'importe quel autre lieu. C'est un travail comme un autre, qui ne comporte pas plus de repsonsabilités qu'un chirurgien ou qu'un vigil de supermarché.

She : C'est tout de même impressionnant de cotoyer le Président Bartlet tous les jours !
Sam : C'est impressionnant mais c'est surtout un grand honneur de travailler pour un homme qui croit en des valeurs que je respectent énormément.

She : Racontez nous vos journées ? La Maison Blanche n'a donc plus de secrets pour vous !
Sam : En réalité, je ne connais qu'une infime partie de la Maison Blanche et je serai incapable de vous servir de guide. Nos journées commencent très tôt, et se terminent très tard. Le plus difficile dans mon métier, ce n'est pas de devoir écrire un dialogue d'importance nationale sous la pression, ni même d'affronter le Président dans ses accès de colère, ou encore de devoir être pris dans une fusillade...Ce sont nos horaires qui ne nous laissent aucune vie privée.

Elle arrêta sa lecture.

" Je confirme, tu ne peux pas servir de guide. On en arrive au passage que je préfère !

She : On en arrive à la question cruciale dont nous connaissons déjà la réponse puisque qu'on vous attribue cette page : Etes vous célibataire ?
Sam : Comme je l'ai dit, mon métier ne me laisse pas de vie privée, je vis pour l'Etat, pour le Président, et j'en oublie parfois de vivre pour moi. Je suis célibataire. Au grand désespoir de ma mère. Rires.

She : Vous devez pourtant avoir du succès !
Sam : C'est ce que tout le monde croit avant de me connaitre. Mais les femmes ne sont pas tellement attirées par moi. Quand on me connait, on sait que je suis maladroit, timide, et très, très maladroit dans le domain des sentiments.

She : Nous allons rappeler de douloureux souvenirs, mais vous avez été pris en photo avec une Call Girl.
Sam : Lorsqu'on me parle d'elle, les gens ne l'appellent qu'ainsi. La Call Girl. Mais Brittany Rollins est avant tout une femme, et une amie. La photo a été prise par des politiciens, très soucieux de faire face à une nouvelle défaite face à l'aministration Bartlet. Je suis allé la féliciter d'avoir obtenu son diplôme et d'avoir intégré le barreau. Ce n'était qu'une amie. Elle l'est toujours.

" Je ne me suis pas encore étouffée jusque là, mais à partir de ce paragraphe, j'ai commencé à voir rouge. "

She : On a pourtant du mal à croire qu'un homme aussi charmant et intelligent que vous ne trouve pas chaussure à son pied.
Sam : Le problème viendrait de moi, selon vous ? Rires. Peut-être. Je ne suis peut-être pas de ceux qui peuvent facilement s'attacher à une personne. Ou alors, peut-être n'ai-je pas encore rencontré la bonne personne.

" Je vais laisser de côté le magnifique passage où tu racontes de manière mélo dramatique comment tu fais pour choisir tes tenues pour aller au bureau, et aussi le fait que depuis que tu travailles pour Jed Bartlet tu as été obligé de te séparer de ton chien parce que tu n'avais même plus le temps de le nourrir. Je ne vais garder que la dernière phrase qui est selon moi le reflet même de ce que tu es : un crétin, doublé d'un macho, d'un égoïste, d'un coeur d'artichaut, et d'un beau salop ! "

She : Si l'on en croit tout ce que vous nous avez raconté, la vie d'un homme de Bartlet n'est pas rose tous les jours. Aucun de vos collègues, pas plus que vous n'avez vécu de grande histoire d'amour depuis que vous êtes à la Maison Blanche. Faut-il en conclure que la solution est de ne vivre que des amours d'un soir ?
Sam : Rires. J'ignore si c'est la solution, mais n'hésitez pas à me présenter des amies aussi charmantes que vous l'êtes,je suis sûre que je pourrai y rencontrer la femme de ma vie.

Elle jeta le magasine sur le bureau. Elle s'enferma dans un silence de mort. S'il prenait l'affaire à la légère, elle était furieuse, hors d'elle, et elle lui en voulait plus qu'elle nen avait jamais voulu à personne.

" Mallory, ce n'est qu'un article dans un magazine féminin. C'est de la comédie. Et la journaliste le savait. On a tous les deux joué le jeu. J'ai fait cette interview à la demande de C.J. qui pensait que c'était une bonne idée de montrer une image plsu décontractée et plus humaine de l'administration. "

" Le Célibataire du Mois ! " dit-elle en appuyant sur chacune des syllabes.

" Et ce n'est qu'un tissu de mensonges ! Il n'y a rien de vrai dans cet article. Du moins, les trois quart sont faux. "

" Pourquoi tu ne m'en avais pas parlé ? " demanda-t-elle implorante.

" J'ai du oublier, mais je ne crois pas que ce soit si affreux parce que ça n'a rien d'une affaire d'état ! "

" Tu sais comment j'ai eu cet article entre les mains ? Ce sont mes collègues qui l'ont ramené, ils ont été surpris, et amusés. " Sa voix était douce mais pleine de déception.

" Eh ! " dit doucement Sam qui comprit qu'elle était au bord des larmes même si elle se refuserait à pleurer. Il s'approcha d'elle et prit son poignet dans sa main. Il l'attira vers lui en attrapant son bras délicatment pour ne pas lui faire mal.

" La femme de ma vie, je l'ai rencontré un jour, dans les couloirs. Et l'alchimie qui est née entre nous ce jour là n'a cessé de grandir. J'en suis tellement amoureux que je suis incapable de regarder une autre femme. Et si je ne sais pas toujours trouver les bons mots et les bons gestes avec elle, mes sentiments sont bien réels. "

" Je la connais cette chanceuse ? " demanda Mallory en souriant.

" Mal, aux vues de l'état civil, je suis célibataire. Mais dans mon coeur, toi et moi on est lié. Et je n'ai pas envie que tout le pays sache que je t'aime. Ca ne regarde que toi et moi. Et Josh mais ça, je n'ai jamais vraiment compris pourquoi. "

Le regard de Mallory s'obscurcit.

" J'ai l'impression parfois que tu veux me cacher, que tu veux que personne ne me voit, que tu veux tout garder caché, comme si c'était un secret qui ruinerait le monde si on le découvrait... "

" Quand on trouve un trésor tel que toi, on fait tout pour le garder, et pour ça, on ne l'expose pas. Ce n'est pas une question de honte, d'ego ou quoi que ce soit. Mais si on le dit, ce ne sera plus que toi et moi, ce sera toi, moi, ton père, ta mère, ma mère, le Président, mon dentiste... "

" Ca va Sam, je vois le tableau ! " l'interrompit-elle, pas très intéressée par l'énumération. " Mais que les gens sachent n'impliquent pas qu'ils fassent partis de notre couple. Notre couple, c'est toi et moi. Mon père et ma mère n'aurait rien à y redire. Pas plus que ta mère. "

" D'accord. " dit Sam. Elle le regarda de manière suspicieuse. " Si tu y tiens, on va le leur dire. Après tout, ça ne fait que trois mois qu'on vit ensemble sans qu'ils le sachent... " dit-il ironiquement.

" On est peut-être pas obliger de leur dire qu'on vit ensemble, sortir ensemble, c'est déjà un grand pas ! " suggéra-t-elle.

Il se pencha pour l'embrasser et elle passa ses bras autour de son cou, se hissant sur la pointe des pieds pour se rapprocher de lui.

" Je te déteste Sam Seaborn ! " glissa-t-elle entre deux baisers.

Peut-être un jour prendra-t-il rendez vous avec la journaliste de She pour apporter quelques modifications à ses dires et annoncer qu'il allait épouser la femme de sa vie. Mais l'idée même de la demander en mariage lui paraissait inconcevable tant que son père, qui était aussi son patron, ne leur aurait pas donner sa bénédiction. Mais ce jour n'arriverait peut-être jamais...

Fin
Ecrit pas
Anna






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