:: The West Wing : Les Couloirs de la Maison Blanche ::

Salle de Briefing

Bureau Ovale

Salle Roosevelt

Communication

 

Une autre tranche de fromage.

Sam Seaborn regardait son meilleur ami complice.

"Et Bien ?" demanda-t-il en attendant sa réponse.

Josh examinait l'objet devant eux.

"Ouais, nous sommes bons," lui répondit-il.

"Bon," sourit Sam.

"Mais je continue à dire que nous aurions du faire un cheval" repris Josh, bien qu'il fut interrompu par le gémissement de Sam.

"Josh. Pas de cheval. Il est trois heures du matin. On a une réunion dans cinq heures. Il faut le mettre dans la salle avant que quelqu'un ne le voit. Je ne vais pas perdre de temps à sculpter un cheval dans du fromage. " Sam fixa son ami avec un regard sévère.

"Excellent," Josh se calma. "Mais personne ne va savoir de qui il s'agit !"

"De qui parlons nous chaque mois pour les journées gros morceaux de fromage ?

"Andrew Jackson."

"Qui avait un morceau de fromage pesant deux tonnes dans le foyer de la Maison Blanche ?"

" Andrew Jackson."

" De quel gouvernement s'inspire Leo McGarry pour ces journées gros morceau de fromage ?"

" Celui d'Andrew Jackson."

"Quand tu vois un morceau de fromage, quelle est la première chose qui te vienne à l'esprit ?"

"Je ne supporte pas le lactose."

"Tu es un emmerdeur !"

"Ca va, c'est bon! Pas de cheval!" Josh leva les mains au ciel pour souligner sa défaite. "Alors tu vas apporter ça demain matin ?"

"Moi ? Moi ? Comment cela est-il passé de " nous " à " moi " ?"

"Mon esprit de politicien étonnement stratégique a travaillé plus que de raison, c'est à dire une heure que j'aurai pu passer à dormir. Merci Sam, t'es le meilleur ! ! Il me tarde de voir la tête que fera Leo…ils riront tous aux éclats. ""

Sur cette note, Josh saisit sa veste et se dirigea vers la porte. Sam laissa échapper un soupir et observa la sculpture d'Andrew Jackson qui se tenait derrière lui. Josh avait raison ; si personne ne connaissait la légende des " journées gros morceaux de fromage " et l'obsession de Leo avec Andrew Jackson, il n'y aurait aucun moyen de reconnaître cette statue. Bien sûr, aucun d'eux n'était sculpteurs. Acquérir ce…comment pouvait-il l'appeler autrement qu'un bonhomme avec une épée ? Il saisit son propre manteau et quitta le bureau pour fermer l'œil quelques heures.

~ * ~ * ~ * ~

Le lendemain matin, C.J. se rendait dans la salle Roosevelt, elle quitta soudain Toby des yeux, et se mit à rire. Toby, qui était derrière au moment où elle stoppa net, ronchonna : " CJ, tu devrais arrêter la caféine ! "

Incapable de parler, C.J. céda la place à Toby et lui montra cette…chose faite de fromage au beau milieu de la table de conférence. Au pied, ils virent un morceau de papier et lurent : " Andrew Jackson, en fromage. Josh Lyman ". Même Toby laissa échapper un gloussement lorsqu'il le découvrit.

"Je n'arrive pas à croire qu'il ait été assez stupide pour y laisser son nom " murmura—il à CJ.

"C'est de Josh dont nous parlons," lui rappela-t-elle. Toby hocha simplement la tête pour acquiescer. Evidemment l'adjoint du secrétaire général n'était pas si stupide. Il secoua la tête en dénégation et pris place aux côtés de CJ.

Peu après, les autres membres de l'équipe arrivèrent, suivis de quelques assistants. Sam rentra dans la salle, et lança un regard autour de lui, à la fois pour voir Josh et si les autres suspectait autre chose que Josh étant Josh. A son grand soulagement, la réponse à ses questions semblait négative.

Léo s'arrêta devant le bureau de Josh. "Hé", dit-il.

Josh leva les yeux et sourit à son patron. "Bonjour Léo!"

"Tu m'as l'air en pleine forme ce matin," répliqua Léo, sans se soucier de ce qui se tramait. "Tu viens à la réunion du personnel?

"Bien sûr j'arrive tout de suite !" Il emporta quelques dossiers et suivi Leo de son bureau jusqu'à la salle Roosevelt. Il aurait voulu être un des premier à voir sa réaction, mais il allait devoir les observer pendant toute la réunion, pendant qu'ils chercheraient qui pouvait être le mystérieux sculpteur. C'était sans aucun doute l'une de ses meilleures idées. Ne faisant pas attention, il se cogna contre Leo qui s'était arrêté brusquement à l'entrée de la salle.

Léo fit lentement un pas en avant et se tourna pour regarder Josh. "Qu'est-ce que c'est que cela ?"

"Je suis désolé, Léo. Je ne regardais pas devant moi ..." répondit il, confus et ne comprenant pas pourquoi Leo semblait si contrarié pour ça.

"Je travaille très durement sur ce discours, le peaufinant chaque mois au mieux pour vous faire prendre conscience la raison pour laquelle nous sommes tous ici. Vous n'imaginez pas ce qu'une journée par mois représente pour les sondages…nous obtenons le soutient de ces amateurs fêlés et de ces cartographes lunatiques en une journée, juste en faisant semblant de s'y intéresser ! Je me fiche éperdument du cartilage de requin, mais cette personne qui est venu jusqu'à l'aile Ouest e la Maison Blanche pour ce rendez vous votera assurément pour nous en novembre parce que nous avons pris le temps de l'écouter. Vous vous assurez vous même votre place pendant encore quatre années !"

Pendant ce temps, Josh jeta un œil sur la table. À sa grande horreur, il vit sa propre écriture et signature proclamant que la statue de fromage était la sienne. Il jeta alors un regard furieux à celui qui fut son meilleur ami. Sam, lui, examinait avec attention son stylo et essayait d'ignorer les regards agressifs qu'il lui lançait dans son cou.

"C'était…juste une farce Leo…nous l'avons fait pour rigoler un peu…Nous n'avons pas voulu être irrespectueux…dit Josh en tentant d'appuyer sur le nous.

"Nous ? Qui est l'autre bon sang ?"

"Sam!" s'exclama Josh, enfin capable d'obtenir une petite vengeance. Il remarqua avec satisfaction la mine dépitée de Sam, mais fut étonné de lire l'innocence et le choc sur le visage du co-conspirateur.

Léo prit sa respiration.

"Je ne sais pas pourquoi il est ami avec toi, Josh. Si j'étais lui je t'aurais envoyé dans le Pacifique Sud il y a longtemps. Je dois bien admettre que je suis un peu étonné que tu aies signé ton propre nom." Léo lança un regard autour de la pièce et vit le reste du staff essayant de ne pas rire. " Vous être tous sur ma liste à présent ! " Leo sourit, satisfait des mécontentements qui montaient dans la salle. " N'oubliez pas de remercier Josh pour cela ! "

Environ une semaine plus tard, Margaret entra dans le bureau de Sam pour y déposer un mémo.

"Qu'est-ce que c'est?" demanda-t-il à la grande femme rousse.

"Leo appelle cela : " une autre tranche de fromage ". Réunion dans une demie heure pour connaître les affectation."

Sam tenta de ne pas gémir. "Il nous fait faire la journée gros morceau de fromage deux fois par mois dorénavant ?"

Marguerite secoua la tête. "Oh non. C'est tout à fait différent." Elle sourit et Sam aurait pu jurer que c'était un sourire hypocrite. Il posa juste sa tête sur son bureau en espérant que cette réunion n'aurait jamais lieu.

Derrière son bureau, Margaret triait les affectations. À côté de ses dossiers, elle avait un chapeau et les noms de chacun qui seraient assignés à " une tranche de fromage ". Elle tira un nom dans le chapeau et l'inscrivit en haut d'un dossier. " Hmm " dit-elle avec un sourire. Ainsi Toby sortirait et aiderait dans une foire locale pour des gosses déshérités. "Je veux des photos s'il est assigné à être le clown," murmura-t-elle pour elle même. À ce moment même la porte de Léo s'ouvrit. Elle mis rapidement le chapeau sous la table.

"Avez-vous déjà assigné Josh à quelque chose ?" demanda-t-il. Margaret secoua la tête. "Bon", continua-t-il. "Alors c'est pour lui." Il lui remis un dossier et s'en retourna dans son bureau.

En regardant l'affectation, Margaret dû mettre sa main à la bouche pour s'empêcher de rire. Josh a été assigné pour aider à ramasser les déchets et nettoyer les graffitis dans la U Street Corridor. " Je pourrais peut-être lui demander de me ramener un bol du Chili de Ben " dit elle tout haut alors qu'elle notait le nom de Josh sur le dossier.

Le téléphone sonna et Margaret répondit distraitement, désirant soudainement le fameux Chili de Ban, connu dans le monde entier. " Bureau de Leo McGarry. "

"Bonjour Margaret" dit une voix familière.

"Bonjour Mallory, comment allez vous ?" demanda-t-elle chaleureusement.

"Très bien merci, et vous ?"

"Très bien, je vous passe votre père ?"

"En réalité ... j'aurai voulu vous parler. Papa m'a parlé du complément à la journée gros morceau de fromage. Est-ce que vous êtes celle qui distribue les nominations ?"

"Oui" sourit elle. "Votre père pourrait certainement être récompensé pour la punition la plus cruelle et si peu commune."

"Spécialement pour une personne particulière qui écrit des discours… "s'éloigna Mallory.

"Pourquoi ?"

"A-t-il une assignation spéciale pour Sam ?"

Margaret regarda, pratiquement sûre de n'avoir qu'un dossier spécial pour Josh.

"Non. Pas encore." Margaret poussa un petit rire. "Je ne veux pas m'interposer entre vous et Sam…"

"Oh, vous donneriez juste à la personne appropriée la nomination appropriée," dit Mallory, citant son père. "Il doit y avoir un dossier avec une assignation pour Clearlake. Pouvez-vous vous assurer que Sam l'obtienne?"

"Avez-vous postulé pour cette assignation ?"

"En réalité, je n'ai rien à voir avec ça ! Je ne devais même pas être ici samedi. Mais Jeannie, une autre enseignante, était dans le coup, elle fait partie de celle qui ont fait la demande et elle me l'a dit. Il s'avère qu'elle ne sera pas là ce week end et elle m'a demandé de la remplacer. Je lui ai dit que je le ferai…et je veux être sûre que j'aurai le membre le plus coopératif de l'aile Ouest.

"Et ce ne pourrait pas être C.J. ?"

"Je n'ai pas autant de pouvoir sur C.J. que j'en ai sur Sam."

"Oohh," dit Margaret avec un sourire. "Et bien, je n'ai encore jamais joué les entremetteuses..."

"Donc vous le ferez ?" demanda Mallory excitée.

"Bien sûr."

"Merci beaucoup Margaret! Et oh, hum, encore un chose ...serait-il possible de ne pas en souffler mot à mon père ?

Margaret rit. "Accordé. Vous verrez Sam à Clearlake samedi."

Sous le discours de Leo expliquant la raison pour laquelle l'administration était réunie dans ce bureau, qui était de servir ceux qui avait le plus besoin de l'aide du gouvernement, montait un refrain incessant de gémissements. D'un côté de la table, Josh alternait entre gémissements les plus forts, et les regards de haine qu'il lançait à Sam. Sam, quand à lui, était tellement choqué par ses affectations, qu'il était incapable de faire autre chose que lire ce qui était écrit sur le dossier en face de lui.

Affectation : Assister les enseignants pour le nettoyage des classes pour la fin de l'année et l'aménagement du matériel de l'an prochain.

Lieu : Ecole primaire de Clearlake

Joindre : Mallory O'Brien, Salle 204

Il voulait pleurer. Comment Léo avait il pu faire ça ? Comment avait-il pu le punir si cruellement. Il ne l'avait pas sermonné…il devait juste passer une journée avec la femme qui le détestait le plus sur cette terre. Oui, il savait que ce n'était pas vrai. Mais il savait aussi à quel point Mallory pouvait être furieuse…furieuse au point de sortir avec un joueur de hockey. S'ils devaient déplacer du matériel, il y avait des chances pour qu'elle lui demande de s'occuper des trucs lourds. " C'est mauvais à tout point de vue " chuchota-t-il doucement pour lui même.

"Je suis désolé Sam, tu disais?" demanda Leo brusquement.

Sam regarda son patron silencieusement, lui demandant 'pourquoi' avec ses yeux. Il ne pouvait même plus parler. Il se sentait comme jeté dans la gueule du loup.

Léo lui rendit son regard, se demandant ce qui pouvait être si horrible dans son affectation pour qu'il devienne si pâle ou qu'il semble si bouleversé. Il demanderait à Margaret ce que Sam ferait de son week end en vue de son affectation.

Sam passa le reste de la semaine dans un état complètement différent de lui même. Il était silencieux et replié sur lui même. Toby tenta d'en savoir plus une fois, mais réalisa qu'il ne voulait vraiment pas avoir à entendre les grandes histories de sanglots de son ours en peluche ou quoique ce soit qui l'ait rendu si bouleversé. C.J le lui demanda une fois et après lui avoir répondu un maussade " rien ", décida qu'elle ne pouvait rien faire de plus. Josh était encore furieux contre Sam pour l'avoir fait accuser.

Léo remarqua tout cela. Il chercha à savoir ce qui n'allait pas avec Sam, mais à chaque fin de réunion, quelque chose d'autre attirait toute son attention.

Et la semaine passa ainsi, Sam redoutant complètement son affectation du samedi. Il avait pensé plus d'une fois à abandonner. Après tout, il était évident que son patron le détestait. Et Josh aussi, mais il avait ses raisons. Ca lui apprendra à l'avoir dénoncé. En jetant un œil à sa montre, il vit qu'il était neuf heures, un vendredi soir. Il était temps de rentrer. Il se leva lentement et se traîna en dehors de son bureau, se demandant soudain si selon la théorie de Josh, on pouvait retirer un maillon de la chaîne et empêcher un événement.

Mallory était allongée sur son lit, complètement agité. Bien qu'elle détestait l'admettre, elle était très excitée par sa journée le lendemain. La dernière fois qu'elle avait vu Sam, au Kennedy Center, tous les sentiments elle pensait avoir refoulés déferlèrent sur elle de nouveau. Elle avait mal pour Sam Seaborn. Et de même qu'elle avait penser qu'il était un type désagréable jusqu'à présent, elle avait dû admettre que son regard si doux la rendait différente à chaque fois.

Elle aimait sa manière de se débattre contre elle. Elle aimait la passion qui l'animait dans tout ce qu'il faisait, son perfectionnisme pour des choses aussi insignifiantes qu'une carte d'anniversaire…un message, corrigea-t-elle dans sa tête. " Quoi que je fasse, il m'est impossible de ne pas penser à lui " murmura-t-elle à son animal en peluche, Leonard le lion Libéral.

En soupirant, elle réalisa qu'elle ne s'endormirait pas de si tôt, elle se retourna et alluma la radio. En passant d'une à l'autre de ses stations préférées, elle s'aperçut qu'elles diffusaient toutes des chansons d'amour idiotes. Elle soupira une fois de plus et éteignis la radio. " Je pourrai compter les moutons, mais j'ai trop peur d'imaginer Sam sautant une barrière… " Cette pensée la fit rire et elle se détendit un peu, assez pour la plonger dans un sommeil léger et déjà plein de rêves.

"Steve! Tu peux déplacer l'échelle où je t'ai dit, s'il te plaît ? s'écria Mallory, le samedi matin, à un instituteur qui mettait l'échelle partout, sauf où elle le demandait. " Jeannie ne m'entraînera plus jamais dans ce genre de chose ! " marmonna-t-elle.

" Entraîner dans quoi ? " Mallory se tourna vers cette voix familière et tenta de ne pas sourire.

" C'est gentil de nous rendre visite " lui dit-elle.

" Je suis désolé. J'étais...euh…je peaufinais un discours " balbutia Sam. En réalité, il avait conduit jusqu'à la Maison Blanche, prêt à leur dire qu'il les quittait. Il ne pouvait pas supporter l'idée de travailler avec des gens qui le détestait autant qu'ils trouvaient cette situation amusante. Mais il ne se sentit pas le courage d'aller jusqu'au bout. Il avait supposé qu'il devrait subir cette journée et après, il en aurait terminé avec. Il n'aurait plus jamais à la revoir.

" Tu sais, tu es un très mauvais menteur, Sam. " Elle le regarda attentivement. Non seulement il mentait comme un débutant, mais il y ressemblait aussi. Mais il y avait autre chose, quelque chose de plus que ce mensonge. Il la regarda ...oui, il la regarda comme si c'était le dernière endroit où il aurait voulu se trouver sur cette terre. Il semblait assez malheureux. Elle s'écarta. "Tu sais, on a déjà bien avancé ici, alors tu n'as pas besoin de rester. Pourquoi ne pas rentrer chez toi ? Prends donc une journée de repos ! Je dirai à mon père que tu étais ici toute la journée. " Quand elle vit son visage, elle posa délicatement sa main sur son bras. " Vraiment ! C'est bon. Rentre chez toi. "

Pendant une semaine entière Sam avait angoisser pour ce jour et s'était dit combien ses collègues devaient le détester pour lui donner cette assignation. Maintenant, Mallory, qui, si vous le demandiez, n'importe qui vous dirait à quel point elle détestait Sam, le laissait filer. On ne la lui faisait pas. Pas une seconde. Et qui plus est, avec une personne qui se payait sa tête.

"Tu sais quoi ? Ne me fais pas de faveurs," lui dit il durement. "Je suis fatigué d'être l'objet des plaisanteries de chacun. Poursuis moi en justice dans ce cas ! J'ai fait une erreur. Suis je le seul ? J'aurai dû appeler, Mallory, je le vois bien maintenant. Mais je ne l'ai pas fait. Et je suis désolé. Un jour tu devras bien me pardonner pour ça, parce que, en toute honnêteté, c'est écœurant la manière dont vous me traiter tous ! Alors, c'est fait ! Je m'en vais. Mais c'est juste pour me rendre à la Maison Blanche et taper ma lettre de démission ! " Sur ce, il tourna les talons, secouant la tête et marmonnant tout seul.

Mallory resta debout, ahurie. Elle ne compris pas ce qui venait de se passer. Elle avait essayé d'être agréable. Elle pensa qu'il devait sûrement avoir renoncer à elle. Et elle compris tristement, elle l'avait mérité. Mais ... elle n'a jamais voulu que cela arrive…Sam arriva au milieu de la pièce avant qu'elle ne se soit rendue compte qu'il partait vraiment, et elle devait faire quelque chose. "Sam, attends!" hurla-t-elle, se précipitant après lui.

"Désolé, Mallory. Trop peu, trop tard." Il voulait ralentir, mais il n'en fit rien. Il ne pouvait pas se soumettre à la douleur de rejet, de nouveau.

Mallory le rattrapa alors qu'il atteignit la porte. Elle lui saisit le bras et de toute ses forces, elle le fit se retourner pour lui faire face. "Non. Je t'ai écouté, maintenant c'est à toi. J'essayais d'être agréable. Je n'avais aucune intention de t'arnaquer. On dirait que c'est le dernier endroit où tu voudrais être. J'ai demandé à Margaret de te donner cette assignation car je voulais une excuse pour te voir. Si tu en as marre de moi, c'est ok, je m'en accommoderai. Mais je ne veux pas que tu passes cette porte en pensant que j'ai voulu me jouer de toi ! Honnêtement, c'est bien la dernière chose que je voulais. " Elle le regarda tristement. " Vraiment. Pars si tu veux…mais ne démissionne pas. S'il te plaît. Ils ont besoin de toi. Je te couvrirai ! "

Sam se contenta de la regarder fixement, ne sachant que répondre. Il a essaya d'organiser ce qu'elle venait de lui dire.

"Tu…Tu as demandé à Margaret de me donner cette assignation ?" demanda-t-il, essayant de ne pas se montrer trop plein d'espoir à cette perspective.

Elle inclina la tête. "Ouais. Et..." Elle haussa les épaules. "Ne fais pas attention."

"Non, attends. Quoi ?"

"Et bien que ce ne soit pas mentionné sur la feuille, j'espérais que nous pourrions aller dîner ensuite."

"Tous les enseignants ?"

"Non." Elle roula ses yeux. Il pouvait être vraiment stupide quand il le voulait.

"Tu veux dire ... toi et moi ?"

"Ouais. Toi et moi, monsieur l'adjoint à la communication."

Il sourit malgré lui. "Ouais. Toi et moi."

"C'était un ouais pour la grammaire, ou un ouais pour le dîner ?"

Son sourire s'élargit. "Les deux".

Mallory libèra un soupir sans s'en rendre compte. "Bien, c'est bon alors."

"Mais..."

"Mais ?" Elle haussa ses sourcils. Il y avait des conditions pour ce dîner ?

"Mais je veux être sûre que je ne vais pas me retrouver une fois de plus le cœur brisé dans mon bureau."

" Bien, si tu laisse de côté les Call Girls, nous ne devrions pas avoir de problème."

"Je suis sérieux, Mallory. Je ne dis pas de planifier notre relation, ou qu'elle durera pour toujours, ou une sorte d'accord : " tout ou rien ". Je dis…je dis…juste de ne pas me repousser encore. Quand je fais un faux pas, dis le moi. Je ne veux pas gâcher tout ça avant que ça ait commencé mais je ne veux pas qu'on se joue de moi. "

Mallory leva la tête pour admirer le doux regard bleu azur qui tentat d'oublier le mal qu'elle lui avait causé. " Je te le promets " dit elle doucement. " Et je suis désolée. "

" Pour quoi ? "

" Pour tout, pour toute les fois où je t'ai blessé. C'est juste que…je suppose que j'essayais de me protéger, je suppose. " Elle tenta de ne pas rouler des yeux devant toute cette sentimentalité idiote. Ce n'était pas du sarcasme, elle pensait ce qu'elle avait dit. Mais en même temps, elle ne se sentait pas à l'aise d'avoir dévoiler ses sentiments.

Sam lui sourit. "Et je suis désolé aussi."

"De quoi es tu désolé ?"

"Bien ... à savoir ... le petit mot et la chose…sans nom…mais tu sais…j'étais vraiment en mauvaise posture… " Sam arrêta quand Mallory s'accrocha malicieusement à son bras.

"Ne laissons pas ouvert ce sac de nœud encore une fois, ok ?

" D'accord ". Avec un sourire qui faisait fondre le cœur de Mallory, il se retourna pour reprendre sa route.

"Où pensez-vous donc allez, Capitaine?"

"Chez moi. Tu as dit que je pouvais prendre mon samedi."

"Revenez ici," ordonna-t-elle avec un sourire.

Il se tourna pour lui offrir son regard angélique. "Je ne peux pas prendre congés dès maintenant ?"

"Tu veux toujours dîner ?"

Il inclina la tête énergiquement. "Je repasse te prendre à six heures ?

"Pas de travail, pas de dîner."

"Mais Mallory ..." commença-t-il en geignant.

"Je crois qu'il y a un laboratoire plein de tubes à essai qui n'attende que toi pour être nettoyés."

"Ah oui ?" Mallory inclina la tête. "Bien, que vas tu faire toi ?"

Mallory regarda autour d'elle. " Superviser. "

"Oh non. Je ne vais pas travailler comme un forçat sur quelques tubes à essai tandis que tu bois ton café à petite gorgée en donnant des ordres."

Mallory s'avança vers lui. En s'arrêtant tout près de lui, elle noua ses doigts dans la boucle de son jean. " Tu vas commencer comme un gentil garçon "dit-elle en approchant son visage du sien. Sam l'observa avec espoir. " Et je te rejoins dès que tous les enseignants seront installés. " Elle se retira en lui laissant un baiser sur la joue. "Allez. Salle 204."

"Tu es une allumeuse, tu le sais ? "lui dit-il alors qu'elle s'en allait déjà. Elle lui lança juste un regard et souffla un baiser par dessus son épaule, sans jamais s'arrêter.

Sam sourit et se dirigea à l'étage. Il trouva la salle 204 et commença à nettoyer à fond rapidement. Après tout, s'il avait fini les tubes à essai avant qu'elle revienne, ils pourraient penser à faire autre chose. Peut-être que ce jour ne serait pas si horrible après tout.






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